Le syrphe ceinturé, un allié de nos jardins à découvrir !

Syrphe ceinturé sur une apiacée. Photo : Stéphane CLAEREBOUT

Le syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus), représente bien plus qu’un simple insecte dans nos agro-écosystèmes. Avec son abdomen distinctif rayé de bandes jaune et noire, il incarne un allié précieux pour nos cultures et la biodiversité environnante. Plongeons dans l’univers fascinant de ce petit prédateur et découvrons comment créer un environnement propice à son épanouissement dans nos jardins.

Un acteur écologique essentiel

Le syrphe ceinturé joue un rôle multifonctionnel dans l’écosystème. En tant que larve, il se nourrit voracement de pucerons, contribuant ainsi à réguler naturellement les populations de ces insectes de nos cultures. En outre, son activité comme pollinisateur est également cruciale pour de nombreuses espèces végétales, favorisant ainsi la reproduction des plantes et le rendement de production de fruits et de graines.

Créer un habitat accueillant

Chacun peut agir pour accueillir le syrphe ceinturé et bien d’autres espèces auxiliaires dans nos jardins. Cela nécessite juste quelques aménagements simples mais efficaces :

  1. Bannir les traitements insecticides : il est crucial de proscrire les traitements insecticides dans votre jardin, car ils nuisent à la fois aux ravageurs mais aussi aux auxiliaires, compromettant ainsi l’équilibre écologique.
  2. Diversité florale : favorisez la plantation et l’implantation d’espèces indigènes dans votre jardin. Les espèces telles que le coquelicot, la pâquerette, le pissenlit, le trèfle et la marguerite sont particulièrement attractives pour les syrphes.
  3. Environnement naturel : privilégiez les zones enherbées, les haies, les arbustes et les points d’eau pour créer des refuges naturels pour les syrphes et autres insectes auxiliaires. Ces zones servent d’abris et de lieux propices à la reproduction et à l’hibernation, favorisant ainsi leur présence dans votre jardin.
  4. Maintien des abris : pendant l’hiver, maintenez un tapis de feuilles dans votre jardin pour offrir un abri aux auxiliaires.
  5. Pollinisation sur de grande distance : de mai à juin, les syrphes migrent du sud vers le N-NE et mettre à disposition des fleurs riches en nectar leur permet de réaliser leurs migrations hors-normes.
Des syrphes ceinturés sur des fleurs de bouillon blanc. Photo : Stéphane CLAEREBOUT

En adoptant ces pratiques simples, vous contribuez activement au maintien des populations de syrphes ceinturés mais aussi d’un tas d’autres insectes auxiliaires dans votre jardin. Ensemble, nous pouvons préserver la biodiversité et promouvoir des méthodes durables pour un avenir plus vert et florissant.

syrphe ceinture frank dormann
Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus). Photo : Frank Dorsman

Pour aller plus loin

Cette année, nous organisons deux stages consacrés à cette thématique :

Stage 15 – Syrphes – Initiation
(du 10 au 14 juin 2024)
Stage 20 – Syrphes – Perfectionnement
(du 17 au 21 juin 2024)

Cette article est une adaptation de l’article « La coccinelle à deux points (Adalia bipunctata), le chrysope commun (Chrysoperla carnea) et le syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus), nos principaux prédateurs indigènes plutôt que la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) exotique et invasive dans nos écosystèmes.« 

par LEROY Pascal, FRANCIS Frédéric,VERHEGGEN François, CAPELLA Quentin, FAGEL Quentin et HAUBRUGE Eric paru dans L’Érable 2008/1

Nous tenons à remercier ces auteurs une nouvelle fois.