La tête dans les étoiles – Petit guide des constellations

Maud nous guide à travers la voûte céleste pour reconnaître les principales constellations !

par Maud Servranckx, écopédagogue au sein du Centre Marie-Victorin (CNB)

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Le soleil dans un ciel bleu azur, peu ou pas de nuages à l’horizon (il se peut que le temps change entre le moment de rédaction de cet article et celui où vous le lisez)… Des conditions motivantes pour s’improviser naturaliste en herbe et cumuler tout un tas d’observations, des abeilles qui butinent les fleurs de votre balcon/parterre aux collemboles qui broutent en bordure de mare, en passant par les sorties crépusculaires à la recherche des hôtes du sous-bois. Mais ces conditions exceptionnelles, ne seraient-elles pas aussi l’occasion de lever le nez un peu plus haut que les plus hautes branches du bouleau de votre jardin ou que le dernier étage de l’immeuble voisin ? Pourquoi ne pas profiter de nuits sans nuages, et idéalement sans lune (consulter les éphémérides ou un calendrier lunaire), pour plonger, tête la première, dans les étoiles et se perdre parmi les constellations ? Se perdre… ou plutôt commencer à s’y repérer.

Familière de l’étoile du Berger et de la Grande Ourse depuis ma plus tendre enfance, je me suis penchée plus attentivement, en ce milieu de printemps, sur les autres astres et constellations environnants. Je n’ai pas de grandes prétentions et connaissances en astronomie ni de gros objectif pour épier galaxies et lointaines nébuleuses. Je n’ai que ma paire d’yeux et de jumelles, qui me suffisent amplement pour l’instant pour ce premier pas vers l’infini.

Il est facile de perdre ses repères dans cet univers fascinant, repaire de tous les superlatifs (le plus chaud, le plus froid, le plus lointain, le plus lumineux, le plus immense, le plus beau aussi…) que notre raison peine à rendre imaginables.

Je vous propose un fil d’Ariane pour ne pas se perdre dans ce dédale d’étoiles. Êtes-vous prêt pour une randonnée céleste ?

Tout d’abord, quelques points pratico-pratiques.

Quel matériel prévoir ?

Comme lorsqu’on part en randonnée, il y a certaines choses qu’il est préférable de prendre avec soi, parce que c’est nécessaire ou pour se rendre la vie plus agréable, tout simplement. Pensez donc à emporter :

  • Votre paire d’yeux, de lunettes, votre œil de verre… ;
  • Éventuellement, une paire de jumelles ;
  • Une carte du ciel, c’est vraiment le top ! Des applications à télécharger existent, mais ce serait dommage de devoir coller de nouveau son nez à un écran alors que la plupart d’entre nous passent déjà la majeure partie de leur temps devant ceux-ci en journée et que l’observation du ciel donne l’occasion de pouvoir s’évader ;
  • Une lampe de poche frontale avec lumière/filtre rouge pour lire des documents sans vous éblouir ;
  • Crayon et feuilles pour se remémorer ses découvertes et pourquoi pas réaliser un astrodessin (très bien expliqué sur ce site) ;
  • Un transat pour vous installer confortablement face à la voûte céleste. Tant qu’à faire, faisons-nous plaisir jusqu’au bout !

Où s’installer ?

Il est certain que la vie à la campagne permettra sans doute de vous départir plus facilement des lumières parasites qui ternissent, voire effacent totalement, l’éclat des étoiles. Idéalement aussi une vue dégagée jusqu’à l’horizon. Personnellement, j’habite en bord de Meuse et suis donc « coincée » dans la vallée. Les collines au nord et au sud – oui, parce que je me trouve dans un coude du fleuve – ne sont pourtant pas des obstacles à l’observation de bon nombre de constellations et d’étoiles. Et malgré ce halo orangé qui opacifie fortement le ciel citadin, une première approche est tout à fait faisable.

Quand observer ?

Mieux vaut favoriser le créneau 22-23 h pendant les mois à l’heure d’été. L’obscurité sera suffisante et vous pourrez encore jouir de votre lit à des heures décentes.

Place à la pratique !

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