En mars et dès 10°, nos serpents sortent de leur hivernation. À température variable, ces animaux doivent s’exposer à la chaleur du soleil pour assurer leur activité comme muer, se reproduire et digérer.
Il existe 3 espèces de serpents indigènes en Belgique. Savez-vous les reconnaître ?
La Couleuvre helvétique ou à collier (Natrix helvetica)
La Couleuvre helvétique est le plus grand de nos serpents. La femelle peut mesurer jusqu’à parfois plus d’1,20 m ! On la reconnait à ses pupilles rondes, ses 9 grandes écailles sur la tête, ses marques noires entre les écailles de la lèvre (faisant penser à des larmes noires) et surtout juste derrière la tête, une bande claire suivie d’une bande noire formant le collier.
On la trouve proche de l’eau : prés humides, carrières inondées, cours d’eau, lacs, étangs, mare, marais. C’est une très bonne nageuse ! Elle se nourrit d’amphibiens, de poissons et aussi de petits mammifères.
Quand elle se sent menacée, elle peut faire la morte et déféquer pour dégager une odeur pestilentielle ou feinter de mordre en sifflant et aplatissant sa tête.
La Coronelle lisse (Coronella austriaca)
La Coronelle lisse mesure entre 50 à 70 cm. Cette petite couleuvre reconnaissable aussi à ses pupilles rondes, ses 9 grandes écailles sur la tête, mais elle a une bande sombre comme une sorte d’eye-liner qui traverse l’œil.
On la trouve dans des milieux secs, chauds et ensoleillés, comme les carrières, rocailles et les pierres. C’est une spécialiste dans la chasse des autres reptiles comme le lézard des murailles et l’orvet fragile. Elle consomme aussi parfois des rongeurs et insectes. Quand elle se sent menacée, elle pratique la constriction : elle encercle ses proies avant de les avaler.
La Vipère péliade (Vipera berus)
La Vipère péliade mesure entre 45 à 70 cm. On la reconnait à ses yeux rouge orangé, ses pupilles verticales, ses sourcils froncés et ses zigzags continus sur le corps.
On la trouve dans les milieux herbacés et dense, semi-ouverts, non fauchés comme les friches et lisières. Elle se nourrit surtout des petits rongeurs, mais également des grenouilles et d’oisillons. Elle possède des crochets et des glandes à venin derrière la tête. Elle figure parmi les espèces les plus menacées d’extinction en Belgique.
Protéger nos serpents
Le dérèglement climatique perturbe aussi nos serpents, car la régulation de leur température corporelle fait partie intégrante de leur métabolisme. Ainsi, on verra des couleuvres à collier traverser nos routes pour trouver un point d’eau, lors des canicules.
Mais comme pour beaucoup d’espèces, ils sont surtout menacés par la destruction de leurs habitats respectifs par l’homme. Pour les aider, préservons nos espaces naturels ! Favorisons les tas de pierres, les mares naturelles, les friches, etc.
Voir l’article : 350 plaques-refuges pour les reptiles.
Cet article a été écrit par Pam Pam, en collaboration avec Arthur Timmermans et Olivier Dugaillez, nos deux écopédagogues herpétologues.
Intéréssé(e)s par les reptiles et les amphibiens ? Ces deux Leçons de nature sont pour vous !
