Aidez-nous à protéger le Fond de Noye !

Protégeons le Fond de Noye, un site si cher aux amoureux de la nature !

Depuis plusieurs mois, nous avons mis un grand coup d’accélérateur dans l’acquisition de terrains en Wallonie. Nous voulons contribuer à renforcer le réseau régional de réserves naturelles qui vise à accroître la résilience des espaces naturels et à assurer la survie des espèces qui les habitent. Nous désirons tendre vers des espaces naturels suffisamment vastes et connectés afin d’assurer la pérennité des populations d’espèces menacées. Garantir l’accessibilité du grand public à des espaces naturels de qualité nous apparaît également fondamental, cela reste possible en soutenant un tourisme durable, raisonné et respectueux de la nature et en assurant l’épanouissement harmonieux via une sensibilisation adaptée. On aime ce qui nous a émerveillé, et on protège ce que l’on aime – Jacques-Yves Cousteau

Notre équipe en charge des aires protégées, composée d’une dizaine de personnes de différentes associations (Ardenne & Gaume, Les Cercles des Naturalistes de Belgique, La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Les Amis du Parc de la Dyle et Les Amis de la Fagne), s’attelle au quotidien à créer et étendre des havres de paix pour la faune et la flore. Nous sommes à la recherche de terrains à acquérir en pleine propriété ou sur lesquels nous pouvons développer notre action via la contractualisation de droits réels de longue durée (ex : baux emphytéotiques de 99 ans). Ceci, avec en corollaire la mise sous statut de réserves naturelles agréées (RNA) qui garantit une protection forte, effective et à long terme au sens de la Loi sur la Conservation de la Nature.

Aux CNB, nous le savons, la terre a une importance capitale. Tout est connecté : émerveillement, éducation, formation, conservation et création d’aires protégées. En effet, ces dernières contribuent au maintien et au développement d’une flore, d’une faune et d’une fonge intéressantes dans des sites prestigieux, tout ce que recherche un épris de la nature !

Créés en 1957 à l’initiative de Léon Woué, les Cercles de Naturalistes sont nés à Vierves-sur-Viroin et y sont restés depuis. La région y est en effet exceptionnelle !

photo : S. Monnom

Depuis, des sections se sont développées un peu partout en Wallonie grâce à l’enthousiasme et au dévouement d’amoureux de la nature. Au fil du temps, les CNB ont lancé de plus en plus d’actions en faveur de la conservation de notre patrimoine naturel et ont sensibilisé jeunes et adultes à une prise de conscience de l’impérieuse nécessité d’agir pour la sauvegarde de notre planète. 

C’est tout naturellement que Léon Woué et ses partenaires ont constitué la première réserve naturelle des CNB sur le site de Vierves-sur-Viroin où des locaux leur ont été proposés. C’est là que tout a commencé pour en arriver à mener de nombreuses activités telles que les classes et stages découverte, de nombreuses formations dont celle de Guide-Nature et même un centre d’astronomie. 

Et c’est non loin de ce centre historique que le Fond de Noye va nous révéler certains de ses plus beaux secrets. Une superficie de 3,82 hectares est déjà agréée et enregistrée en tant que réserve naturelle au nom des CNB et de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux. Plus de 6 nouveaux hectares sont prêts à être protégés !

La réserve du Fond de Noye a pour particularité d’être un vallon humide ardennais situé à quelques encablures de la Calestienne et s’est vu attribuer un double statut : zone humide d’intérêt biologique et réserve naturelle agréée. Ce vallon forestier traversé par un petit affluent de la rive droite du Viroin, au sud du village d’Olloy, est entouré d’anciennes carrières de grès et de vastes forêts de versants. Il comprend plus particulièrement une aulnaie marécageuse peuplée de touradons, de laîche paniculée (Carex paniculata) ainsi que des reliquats de prairies de fauche à l’abandon. L’ensemble présente une grande valeur paysagère avec une riche diversité biologique. 

photo : B. Clesse

Les aulnaies marécageuses (Alnetea glutinosae)

Boisement de feuillus dont la strate arborée est dominée par l’aulne glutineux (Alnus glutinosa). Nous les retrouvons essentiellement dans les vallons marécageux, les mares et queues d’étangs des massifs boisés, et plus rarement dans les grandes vallées. Le substrat est mésotrophe à eutrophe, tourbeux acide à basique et vaseux. Quatre groupes taxonomiques sont régulièrement rencontrés : les Carex, les Salix, les fougères et les bryophytes, représentés par des espèces qui ont en commun leur adaptation aux substrats engorgés. Le drainage est l’une des principales menaces pour ces associations végétales.

Les touradons de laîche paniculée (Carex paniculata)

Un touradon est un terme botanique qui désigne une formation végétale en butte ou motte plus ou moins arrondie, développée entre autres par les parties anciennes de la plante, desséchées et/ou en décomposition. La laîche paniculée est une espèce vivace cespiteuse aux tiges robustes et trigones à angles aigus mesurant de 30 à 180 cm de haut et dépassant souvent l’inflorescence. Cette dernière a une longueur d’environ 5 – 20 cm et est ramifiée, compacte, étalée et dressée avec de nombreux épis. Les fleurs mâles se situent au sommet. Elle fleurit de mai à juin/juillet.

photo : B. Clesse
photo : O. Dugaillez

La couleuvre helvétique (Natrix helvetica)

La couleuvre helvétique de la famille des Natricidae est le plus grand serpent présent en Wallonie avec une taille comprise entre 50 et 120 cm, on la retrouve au Fond de Noye. Inoffensive, son cou est orné d’un collier jaune ou blanc bordé vers l’arrière de taches noires. Elle fréquente des habitats variés proches les uns des autres,  nécessaires pour assurer ses différents besoins tels que l’hibernation, la ponte, le nourrissage et la thermorégulation. La couleuvre se nourrit essentiellement d’amphibiens et de poissons et affectionne les tas de matières végétales en décomposition pour pondre. La conservation vise donc à préserver ces sites propices à ses exigences. 

Que faire pour aider ?

Une étape importante de notre travail consiste à étudier ces milieux afin de comprendre leur évolution et d’envisager une restauration si nécessaire. Des actions bien spécifiques et adaptées à chaque parcelle peuvent être réalisées afin de restaurer les fonctionnalités écologiques lorsque celles-ci sont  dégradées. Il s’agit d’un préalable parfois nécessaire pour préserver voire améliorer la richesse biologique à moyen et long terme des parcelles acquises. Qu’il s’agisse de débroussaillage, d’abattage, de pose de clôtures pour permettre un pâturage, de l’entretien d’infrastructures, nous pouvons compter sur notre équipe d’agents de terrain, nos volontaires et nos conservateurs. N’hésitez pas à rejoindre nos équipes !

Protégeons ensemble les habitats et les espèces en déclin et en danger.

Vos dons sont d’une importance capitale pour nous aider à protéger le peu qu’il reste de biodiversité en Wallonie. Alors qu’environ 20 % de notre région sont urbanisés, seul 1 % de nature est réellement protégé. Sachant que 100 % de vos dons sont investis dans l’acquisition de terrains, nous voulons contribuer à atteindre 3 % de surface régionale sous statut de protection fort en faveur de la conservation de la nature. Sans votre aide, nous n’y arriverons pas.

Grâce à vos dons, vous participez à offrir aux futures générations un patrimoine naturel indispensable.

Vous pouvez également faire directement un virement sur le fond nature : BE29 7420 1126 4664, avec en communication “Don aires protégées”. Si vous désirez l’attestation pour l’exonération fiscale, il est indispensable d’indiquer la mention : « don exonéré » et surtout nous communiquer votre numéro national ! Merci !

Contact

Gabrielle Jaspart : gabrielle.jaspart@protectiondesoiseaux.be


Le projet « Aires protégées » est un projet commun à nos 5 associations. Plus d’infos sur le projet ici