Les sciences participatives sont des formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non scientifiques et non professionnels, en groupe ou en individuel, participent de façon active et délibérée, sans rémunération.
Nos projets en la matière mobilisent des naturalistes volontaires qui partagent leurs connaissances et s’investissent dans la constitution d’une trame verte à l’échelle de la Wallonie. A travers ces actions de “Veille de Nature”, nous participons à la préservation d’espaces semi-naturels sur tout le territoire et au nécessaire dialogue avec les autorités.
Qui dit sciences participatives dit partenariat : les CNB nouent des synergies avec les universités, les Hautes Ecoles, des institutions publiques et des organisations telles que les Parcs Naturels.
Découvrez ci-dessous quelques uns de nos projets.
Le projet FrichNat
mené en partenariat avec ULiège-Agro Bio tec et le laboratoire de géographie, le projet FrichNat (pour Friches Naturelles) détermine le rôle des friches industrielles urbaines et péri-urbaines dans la conservation de la faune et de la flore (objectif de diversité spécifique) grâce aux connaissances des mondes scientifique et naturaliste (co-construction). Il s'intéresse à des sites généralement vus comme des espaces inutiles et à détruire, dans le but d’être valorisés économiquement. Or, ils sont riches de biodiversité et ils représentent des espaces verts pour les riverains et des zones de grand intérêt face aux aléas climatiques.
Une première phase a révélé des résultats incroyables grâce à une centaine de volontaires. Une deuxième phase est en cours pour analyser les types de milieux et leur richesse afin de préserver des habitats naturels.
Interreg Cap Biodiversité : Connaître, aimer et protéger la biodiversité au-delà des frontières
Cap biodiversité est un projet du programme de coopération territoriale européenne Interreg France-Wallonie-Vlaanderen (Interreg VI). Il a débuté en avril 2024 et prendra fin en mars 2028. Les CNB y jouent un rôle majeur, et on vous explique pourquoi.

Le projet Cap biodiversité concerne tout le territoire du Parc naturel européen Plaines Scarpe-Escaut (PNePSE[1]), c’est-à-dire 127 communes et villages situés entre Lille, Douai et Valenciennes en France, et Tournai, Ath et Mons en Belgique.
Cap pour Connaître – Aimer – Protéger ! Un acronyme qui implique également la direction à prendre car il est indispensable de connaître pour aimer et comprendre les enjeux autour de la biodiversité et en définitive, mieux la protéger. Ces trois composantes permettront d’aboutir ensemble à un objectif de maintien de la biodiversité.
Ce projet se divise en 3 phases :
- une phase d’amélioration des connaissances avec la mise en place d’ateliers de formation et la réalisation d’inventaires naturalistes,
- une phase de sensibilisation et de mobilisation des habitants du territoire qui se déroulera en parallèle,
- et enfin la réalisation des aménagements favorables à la biodiversité.
Comme la conservation de la nature est une responsabilité collective, il est indispensable que les citoyens soient conscientisés et outillés pour se mobiliser. Ainsi, c’est dans la dynamique des sciences participatives que s’inscrit Cap Biodiversité.
Si vous souhaitez plus d’informations concernant Cap Biodiversité ou y prendre une part active, consultez le site.
Pollin'Div
Avec Pollin’DIV, l’UCLOUVAIN et les CNB ont expérimenté une méthode de suivi participatif permettant d’estimer la disponibilité des ressources florales de pelouses calcicoles pour les insectes pollinisateurs et d’identifier les espèces indispensables à la conservation des abeilles sauvages. Les données obtenues en 2024 ont été présentées aux bénévoles lors d’une soirée de clôture à Wierde le 9 novembre dernier.

Les premiers résultats très encourageants constituent une étape clé vers un suivi efficace et régulier des ressources florales. Nous espérons que Pollin’div pourra se poursuivre et nous remercions encore une fois les bénévoles pour leur enthousiasme et leur participation.