Sébastien, un nouveau chargé de projet au Parc National de l’Entre-Sambre-et-Meuse

Bienvenue à Sébastien Carbonnelle ! Il rejoint les CNB aux côtés de Sébastien Lezaca et Babette Couturiaux, au Parc national de l’Entre-Sambre-et-Meuse

Quel est ton rôle au sein des CNB ?

Pendant les deux prochaines années, je serai en charge de deux projets pour lesquels les CNB collaborent avec le Parc National de l’Entre-Sambre-et-Meuse.

Quel est ton rôle au Parc National de l’entre Sambre et Meuse ?

La mise à jour de l’Atlas de la petite voirie communale dans le périmètre du parc national et des inventaires botaniques permettant de préparer et d’évaluer deux des projets-phares du parc national : la reméandration de rivières et la mise en œuvre d’un pâturage itinérant pour la gestion des pelouses calcicoles et des abords de voiries. Il s’agit de deux projets vraiment passionnants où les enjeux naturalistes sont liés à des enjeux stratégiques sociaux et économiques. 

Quel parcours de formation as-tu ?

Je suis titulaire d’un master en journalisme et communication et d’un master en sociologie politique, et je suis également diplômé en sylviculture-environnement. J’ai passé mon brevet de guide-nature des CNB il y a près de 20 ans, et ai depuis lors continué à approfondir mes connaissances dans différents domaines des sciences humaines et naturelles (ornithologie, botanique, éthologie, phytosociologie, écologie forestière, gestion des milieux naturels, analyse du paysage, cécidologie…)

Depuis, j’ai aussi eu la chance de me consacrer à la protection et à la sensibilisation de la nature via de nombreuses expériences, comme guide-nature professionnel (et notamment pour les CNB pendant près de 8 ans !), formateur et conférencier, en Belgique et à l’étranger (notamment pour guider des voyages naturalistes), et aussi comme responsable et gestionnaire d’aires protégées pour diverses associations et comme conseiller ministériel. 

Comment es-tu devenu passionné par la nature ?

Mes premières aventures naturalistes remontent à l’enfance où j’observais les papillons et élevais les araignées et les fourmis capturées dans le potager que m’avait confié ma grand-mère ! 😉 Mais ce sont les formations de guide-nature et d’ornithologie pendant mes études qui ont éveillé plus encore ma passion pour la nature. Je remercie toutes les personnes qui, pendant ce parcours, ont partagé avec passion et bienveillance leur savoir et transmis leur passion !

Mon envie de comprendre toujours un peu plus comment fonctionnent les écosystèmes, à m’impliquer pour leur protection, et à partager des expériences et des relations humaines enrichissantes, m’ont amené à visiter de nombreux espaces naturels (en Europe principalement), à collaborer à plusieurs projets de recherche scientifique, et à être actif dans de plusieurs réseaux, commissions de gestion de réserves naturelles, groupes de réflexion et de travail sur la nature, notamment à l’UICN.

As-tu une chouette anecdote nature à partager ?

S’il y a bien une expérience qu’il me tient à cœur de partager et qui a joué un rôle important dans ma vie, c’est la découverte de la forêt de Bialowieza en Pologne. Voilà déjà plus de 15 ans que je m’y rends régulièrement, et jamais je ne me lasse de la parcourir, et jamais je n’en repars sans avoir appris ou observé de nouveaux éléments qui me permettent de mieux saisir comment fonctionnent les écosystèmes naturels. Elle est un des rares endroits où l’on peut se faire une idée de ce à quoi la forêt peut ressembler quand l’influence de l’homme est moins forte, et cela nourrit certainement l’envie de voir nos espaces naturels, nos forêts, redevenir plus sauvages, plus autonomes.

Il y a derrière les notions émergentes de « réensauvagement » et de « libre évolution », comme manière de concevoir notre territoire et de le partager avec elle, des enjeux pour la nature et pour les humains qui dépassent le paradigme habituel de « préservation de la biodiversité » : il s’agit de faire une place plus authentique à la nature et d’y trouver, bien mieux que dans nos illusions de contrôle et nos fantasmes technologiques, les solutions aux différentes crises que nous traversons.